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Toutes ces choses que nous faisons ou, au contraire, que nous ne nous autorisons pas à faire pour conserver le lien avec l’autre.
Se plier en 4.
S’oublier.
Se saboter, s’empêcher de réussir pour ne pas distancer l’autre.
Renoncer à ses rêves.
Nier et masquer une partie de soi par peur qu’elle ne soit pas acceptée par l’autre et que le lien se brise.
Ne pas s’autoriser à exprimer sa colère, taire ses émotions, les refouler pour ne pas couper le lien.

Tant de choses que nous faisons par peur de briser le lien à l’autre, par peur qu’il nous rejette ou nous abandonne. Par peur d’être seul(e).
La peur d’être seul(e) vient toucher chez certains d’entre nous la peur de ne pas avoir de place, la peur de ne pas exister.
La peur d’être seul(e) est en lien direct avec la Vie.
C’est aussi pour cela que nous cherchons à nous lier aux autres : pour nous sentir vivants, pour exister et pour avoir une place.

Alors pour conserver le lien, nous développons des stratégies, des comportements, des actions conscientes ou inconscientes.
Sans s’en rendre compte, nous allons par exemple toujours nous mettre dans une position de victime pour que l’autre reste près de nous. Ou alors, nous allons échouer pour qu’il nous soutienne encore plus. Ou encore, nous allons le quitter avant qu’il nous quitte pour tenter de contrôler ce lien.

Parce que notre plus grande peur, c’est que le lien se brise sans que nous l’ayons décidé. Que l’autre nous enlève son attention, sa considération, son amour.

Toutes ces choses que nous mettons en place pour conserver le lien, ce n’est pas profondément nous. C’est du “faire” plutôt que de l'”être”. C’est un personnage que nous jouons , c’est notre authenticité qui est masquée.
Tous ces comportements prennent racine dans la peur.

Et si ça partait de l’autre polarité, et si ça partait de l’amour ?
Et si, plutôt que d’avoir peur que ce lien se brise, nous n’agissions pas de telle ou telle façon mais nous faisions confiance dans l’existence de ce lien ?

Le lien est là.
Quel que soit sa forme dans la matière, dans la vie de tous les jours, le lien est là.
Il ne correspond pas toujours aux attentes de notre ego mais le lien est là.

En accédant à notre puissance, à notre authenticité, nous décidons, nous choisissons de nourrir ce lien, de le faire exister pour être en lien avec l’autre et plus par peur d’être seul.
Ce n’est pas la même motivation.

Vouloir être en lien avec l’autre, c’est l’amour, l’échange, le partage.
Avoir peur d’être seul(e), c’est retenir l’autre, entrer en stratégie, manipuler, c’est satisfaire l’égo qui a peur de souffrir.

D’ailleurs, avant de vouloir être en lien avec l’autre, soyons dans un lien authentique avec nous-même. Se dire la vérité à soi-même est important. Ne plus rejeter des parties de soi, mais les accepter. Ne plus couper le lien avec soi mais le nourrir. Prendre soin de soi. S’écouter, s’aimer.

Ce n’est qu’ensuite que nous pourrons être en lien avec l’autre de manière authentique.

Cette question du lien est importante pour moi. J’ai longtemps été dans un personnage par peur d’être seule. Le personnage est toujours là. Je le reconnais maintenant. Il peut me faire m’oublier pour ne pas que l’autre m’oublie. Être en lien par le personnage, crée un dépendance à l’autre.

Je sais maintenant que le lien peut se vivre à plusieurs niveaux.
La matière et l’énergétique.

La matière, si je caricature, c’est quand l’autre nous parle tous les jours, veut nous voir régulièrement, nous rassure en nous disant qu’il est là, qu’il nous aime et qu’il ne partira pas. Effet immédiat mais de courte durée puisque nous avons ensuite sans cesse besoin d’être rassuré(e). Cela devient comme une drogue. Et si une fois l’autre venait à manquer, ce serait la catastrophe.
Ce n’est pas la seule façon de vivre un lien.

Au niveau de l’esprit et de l’énergie, le lien est là. Nous sommes dans l’amour et dans la confiance. Nous savons qu’il existe, nous le sentons, même s’il est invisible.

Lorsque nous perdons un être que nous aimons, nous nous sentons toujours liés et connectés à lui.
Lorsque nous sommes en froid avec nos proches, nous pensons toujours à eux.
Lorsque nos amis habitent à des milliers de kilomètres, ils sont toujours là d’une certaine façon.
Et puis parfois, il y a des personnes spéciales, que nous ne voyons quasiment jamais mais avec lesquelles nous nous sentons dans un lien très fort.

Le lien est là.

Et la phrase que je dis toujours : “Tout part de soi, tout est lié” prend tout son sens.
Nous sommes tous liés. À nous de décider comment nous nourrissons ces liens.
Ce n’est qu’en étant soi, que nous pouvons réellement être en lien. C’est dans l’amour et non dans la peur que nous pouvons être réellement nous-même.

Le lien est là.
Christine

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