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– Quand tu aides et que ça ne peut pas fonctionner !!-
Avant, je croyais que je pouvais aider tout le monde… Mais ça, c’était avant !!
Il y a des personnes qu’on ne peut pas aider, même si elles sont dans des difficultés !!
Pourquoi ?
Parce qu’au fond, elles ne veulent tout simplement pas s’en sortir.
Il peut y avoir plusieurs raisons à cette résistance :

1- La peur d’aller vers le changement.
Parce qu’une situation « pourrie », aussi « pourrie » soit-elle, reste une situation que nous connaissons. De la faire évoluer, implique un changement : sortir de sa zone de confort pour aller vers l’inconnu.
Nous ne savons pas à quoi nous attendre. Certains n’y voient que des risques et craignent de la voir empirer, alors que d’autres perçoivent des possibilités d’amélioration.

2- La position de victime peut sembler confortable voire même gratifiante.
Et oui, la personne qui maintient sa position de victime, nourrit son besoin d’attention. Nous prenons soin d’elle, nous sommes aux “petits oignons”. Cela la rassure, lui fait du bien et gonfle son égo.
En n’ayant plus besoin d’aide, elle perd l’attention que nous lui accordons.
Alors pour certains, il y a plus de bénéfices à rester dans ses problèmes.
 

De l’autre côté de la position de victime, il y a celle du sauveur.

C’est celui qui veut aider à tout prix, coûte que coûte, qui perd son énergie et qui se perd dans cette envie que l’autre aille mieux.

La frontière entre aider et sauver est tellement fine !

Ça te dit quelque chose ?

En mode sauveur, tu te plies en 4 pour le bonheur de l’autre, pour qu’il se sente mieux, même un peu…
Mais ton mode sauveur peut attirer à lui une « victime ». Dans ce cas-là, plus tu veux aider, moins ça fonctionne. Et plus tu rames, plus tu tentes d’aider.
Jusqu’à t’oublier.
Jusqu’à faire passer l’autre avant toi.
Toujours en vain puisque l’autre, dans sa position de victime, veut rester victime et ne veut, dans le fond, pas être aider.
Le sauveur croit qu’il a vraiment le pouvoir de sauver ; il devance les besoins de sa victime, fait tout à sa place avant même qu’elle ne lui ait demandé. Parfois, il veut même décider à sa place, et lui apporter des solutions toutes prêtes.
Tous ces comportements fatiguent, prennent de l’énergie et peuvent tuer une relation !!
D’un côté comme de l’autre, cette dynamique ne peut pas fonctionner.
Quid de l’écologie de l’esprit, des émotions et de soi-même dans ces cas-là ?
D’un côté comme de l’autre, il est important de questionner le positionnement.
À mesure que j’ai avancé dans mes recherches sur la relation d’aide, j’ai compris les conditions essentielles à propos de celle-ci :

1 – Aider une personne nécessite qu’il y ait une demande au préalable. Il est impossible d’aider quelqu’un s’il n’y a pas de demande.

2 –  Aider une personne nécessite que celle-ci prenne également la responsabilité de sa situation.

3 – Aider une personne nécessite d’être dans une relation à parité. D’égal à égal.
Le problème du sauveur, c’est qu’il prend les plaintes de la victime pour une demande claire.
Dans ses oreilles, un “Rien ne va dans ma vie. Je n’ai pas de chance” devient un “J’ai besoin de ton aide pour changer. Dis-moi comment m’en sortir !”
Le « sauveur » pense qu’il est le seul à savoir ce qui est juste pour la « victime », et il pense que sans lui, elle n’y arrivera pas.
Mes formations m’ont bien nettoyé les oreilles !!
J’ai appris à écouter et à identifier quand il n’y a pas de demande.
Et lorsqu’il n’y en a pas, je n’y vais pas !!
Je peux, au mieux, écouter la « victime » mais pas trop longtemps, après elle m’épuise avec ses jérémiades !!

J’aide les personnes qui sont claires avec leur demande, qui souhaitent réellement le changement et qui veulent passer à l’action.

Lorsque chacun reprend sa responsabilité, la dynamique change.
La relation devient écologique lorsque sauveur et la victime revoient leurs positionnements et sortent de leurs rôles.

La victime ne se perçoit plus comme une victime mais comme quelqu’un qui doit passer à l’action pour changer une situation inconfortable, comme quelqu’un qui a le pouvoir de changer les choses, même si elle a besoin d’un coup de pouce.
La victime redevient une personne à part entière qui prend ses responsabilités.
Le sauveur ne se voit plus comme celui dont la victime ne pourra jamais se passer. Il laisse la personne qui a besoin d’aide reprendre son pouvoir. Il ne prend plus la responsabilité de l’autre sur ses épaules.
Chacun devient responsable de lui-même, de ses actes. Chacun reprend sa place. Ainsi le changement s’opère réellement.
Les solutions sont trouvées, ensemble ou pas. L’ancienne « victime » sort de sa position et agit.

Ça ne peut pas fonctionner autrement. Pas sur la durée, pas de manière écologique.

Nous prenons tous l’une ou l’autre des rôles parfois dans nos vies.

Alors je te dirai que :
Si aujourd’hui, tu t’es reconnu-e dans le rôle de la victime…
Prends en conscience et revois ta position.
Reprends ton pouvoir, reprends ta responsabilité.
Demande toi ce que tu as à gagner à rester dans la position de victime… À quoi cela te sert d’y rester ?
Tout part de toi et tu es la seule personne pouvant initier ton changement, si et seulement si tu le veux vraiment.
Le veux-tu vraiment ?
Et si tu ne le veux pas, acceptes-en les conséquences, puisque c’est ton choix.
Si aujourd’hui, tu t’es reconnu-e dans le rôle du sauveur…
Prends en conscience et revois ta position.
Accepte que tu n’as pas de pouvoir sur l’autre et que tu n’as pas de pouvoir magique.
Assure toi qu’il VEUT vraiment de l’aide, qu’il y a une vraie demande. Assure-toi qu’il est prêt à agir pour lui et par lui-même.
Ton rôle n’est pas d’apporter TA solution ou de faire à sa place, mais de l’accompagner sur son chemin.
Je termine avec ce proverbe :
« Si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour. Si tu lui apprends à pêcher, il mangera toujours. »

Christine R

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