Sélectionner une page

Quel est le rapport que tu entretiens avec ton corps ?

Personnellement, le rapport à mon corps n’a pas toujours été fluide, souvent conflictuel et contradictoire.
Je l’ai beaucoup malmené voire maltraité tandis qu’il a toujours été là pour moi, comme un guide, un gardien. Mais je ne m’en rendais pas compte.

Plus jeune, je ne me posais pas spécialement de questions sur mon corps. Il était là. Tout simplement.
Il me permettait de courir, marcher, sauter, danser, respirer, dormir, manger.
Et c’est tout.

Je l’ai aimé pour ses fonctions. Et pourtant je n’étais pas tendre avec lui. J’ai fait de la gymnastique de haut niveau de mes 5 ans à mes 15 ans, et vu l’intensité des entraînements (à 10 ans, je faisais 15 heures de gymnastique par semaine sans compter les compétitions le week-end), je peux vous dire qu’il était très résistant.
Je me blessais. Je récupérais super vite !

À partir de la pré-adolescence, le rapport à mon corps a changé. C’est devenu plus ambivalent. Je voyais toujours tout ce qu’il me permettait d’accomplir, et je voyais aussi ses “défauts”. Mon corps n’était plus uniquement un outil de performance, il était devenu un “critère social”. Il définissait ma beauté, ma féminité, et un point sur lequel les autres pouvaient me juger.
Là, encore je l’ai malmené. Je ne l’ai pas écouté, je ne l’ai pas pris en considération. Je voulais simplement qu’il ressemble à l’image esthétique que j’avais dans ma tête.
Alors trop souvent je mangeais en fonction de mon mental, de l’image, mais très peu en fonction de mon corps. De ses réels besoins.

Et puis j’ai continué le sport, puis la danse, voyant toujours mon corps comme un instrument devant servir le moindre de mes désirs. Et quand j’étais malade, je mettais mon focus uniquement sur le fait de le guérir. Pas sur ce qui l’avait déséquilibré et rendu malade.

À cet époque, je ne comprenais pas que mon corps était un allié et pas un serviteur. Je ne comprenais pas qu’il me suffisait de l’écouter (et de l’accepter) pour me sentir mieux dans ma peau.
Au mieux, ce que j’écoutais de lui étaient les signaux de fatigue, ou de faim. Et encore pas toujours.

Je ne comprenais pas que mon rapport au corps serait plus intéressant, plus riche, plus sain s’il se basait sur mes sensations et perceptions plutôt que sur mes pensées. Sur mon ressenti, plutôt que sur mon mental.
En fait, je ne comprenais pas le langage de mon corps.
Et je passais à côté de mine d’informations hyper précieuses.

Il y a quelques années, j’ai progressivement reconnecté à mon corps. Je l’ai reconnu comme l’allié qu’il est vraiment. Et j’ai appris son langage.
J’ai appris à l’écouter.

Ça a tout changé.

Mon rapport au sport.
J’aime l’effort, mais je ne crois plus au “no pain, no gain”. Je pense qu’il est possible de progresser tout en respectant son corps, ses ressources, ses capacités et ses limites. Je me blesse moins. Je suis toujours aussi active et je progresse dans mes activités physiques.
Je ne me démotive plus et travailler physiquement est toujours un plaisir.

Mon rapport à la nourriture.
J’écoute mon corps pour savoir quoi manger, quand et comment manger. Tellement simple. Fini les calculs interminables sur ce qui serait préférable de manger pendant la semaine à venir en fonction de ce que j’ai ingurgité le week-end qui vient de passer.
Mon alimentation a aussi énormément changé. J’ai banni ces aliments qui, je le sens, ne font pas du bien à mon corps ; ni sur le court terme (digestion), ni  sur le long terme (santé).

Mon rapport à lui.
J’arrête de vouloir le faire ressembler à cette image précise dans ma tête qui, en plus, ne vient pas de moi mais de l’extérieur. (cheveux lisses, jambes longues et fines, taille étroite…).
Je remercie tous les jours mon corps pour ce qu’il me permet de faire, d’être et de vivre. Je respire et digère sans mettre de la conscience sur ces actions. Et grâce à mon corps, je me mets en action, je crée de l’énergie et ainsi, je matérialise et fais exister ce qui, à la base, n’était qu’une idée ou une pensée.

Et le plus important, depuis que j’ai appris son langage et à l’écouter, je suis plus alignée.
Ça veut dire quoi “être aligné.e” ?
Selon moi, c’est lorsque ce que notre mental pense, ce que notre coeur ressent et ce que notre corps fait sont en accord.

Exemple : Tu n’as pas envie de te rendre à cette soirée (coeur), tu te convaincs que c’est quand même mieux que tu y ailles (mental), et tu forces ton corps à y aller.
Il y a dissonance entre les 3, tu n’es pas aligné.e.
Ton coeur et ton corps sont en étroite collaboration dès lors que tu les laisses s’exprimer. As-tu remarqué les signaux subtils que ton corps a envoyé pour dire à ton mental que ton coeur n’avait pas envie d’aller à cette soirée ?
Un léger mal de tête, une fatigue soudaine, une respiration saccadée…

Moins tu es à l’écoute de ton corps, donc de ton coeur, plus celui-ci enverra des signaux puissants.
Ainsi, peut-être que tu vas te cogner.
Ou tomber malade.
Ou faire un burn out.
Ou pire avoir un accident.

Tout cela parce que tu n’as pas écouté ton corps qui connecté à ton coeur, t’indiquait ce qui était juste pour toi.

Ton corps est ton guide, il a les réponses pour toi, il est connecté à ton coeur. Ton corps est ton allié.

Christine

Share This

Partager

Partagez avec vos ami.e.s !