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Ce moment où tu as envie de dire “non” mais que tu dis “oui”

Je suis sûre que toi aussi tu l’as vécu… ce moment où tu penses “non”, tu le sens dans ton coeur, mais le seul mot qui sort de ta bouche est un “oui” !
Et là, l’effet est immédiat. Ton coeur se serre, tu ressens un grande frustration. Peut-être même que ta mâchoire se serre aussi et que tu ressens de la colère.

Contre qui es-tu en colère ? Qui est à l’origine de cette frustration ?
L’Autre ? Mais pourtant il n’a fait que te poser une question.

Et toi, tu as senti le poids de l’obligation, de la culpabilité, tu as senti la pression, tu t’es senti coincé-e, au pied du mur, tu t’es dit que tu n’avais pas le choix, que tu ne pouvais pas dire “non”.
Alors tu as dit “oui”.
Est-ce que tu vas garder une note mentale, est-ce que tu vas tenir des comptes ?
Parce qu’après tout, tu “rends service”. T’aurais pu dire “non” mais tu as dit “oui” donc tu espères que la prochaine fois, l’autre te rendra la pareille !

Et si cette colère était contre toi ? Et si tu étais à l’origine de ta propre frustration ?
Parce qu’en fait, l’autre n’est pas responsable des mots qui sortent de ta bouche. Même si tu en as eu l’impression, il ne t’a pas forcé-e à dire oui.
Les seuls comptes que tu peux tenir, ne sont pas sur le nombre de “services” que tu “rends”, mais plutôt sur le nombre de fois où tu ne t’écoutes pas, le nombres de fois où tu te retiens d’être dans ton authenticité.
Et ça fait mal ! C’est comme un petit coup de canif à chaque fois dans ton coeur.

Crois-tu que derrière ce non, existe le risque de briser le lien à l’autre ?
Est-ce la peur que l’autre ne t’aime plus ?
Est-ce la peur que tu ne sois plus aimé-e ?
Est-ce donc pour recevoir de l’amour que tu as passé ton “non” sous silence ?
Et tu pensais que c’était pour “rendre service” au départ !

Il y a confusion.

En disant “oui” à la place de “non”, tu donnes ta responsabilité à l’autre et tu prends la sienne sur tes épaules.
Tu donnes ta responsabilité dans le sens où tu lui fais porter le poids de ta décision. Reprends ton pouvoir de décision et assume ton “non” ou ton “oui”, et reconnecte avec l’idée que tu as toujours eu le choix, quel que soit le choix.

Rends-lui sa responsabilité, car l’Autre, en tant qu’adulte, est capable et a les ressources pour trouver la solution si tu ne peux/veux pas lui “rendre ce service”.
L’autre n’a pas BESOIN de toi pour créer sa vie, ou prendre ses décisions.

Lorsque chacun reprend sa responsabilité, la demande reste une demande et ne se transforme pas en exigence ; le “non” redevient une réponse acceptable et le oui est un “vrai” oui.

Et puis, quand tu dis “non” à l’autre, c’est à toi que tu dis “oui”.

Christine

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