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– L’enfer, c’est les autres… (ou pas!) –

 

Franchement, on ne l’a pas tous pensée un jour cette phrase !? Hein !?

Est-ce Jean-Paul (Sartre) avait raison ?

 

Quand on s’embrouille avec quelqu’un, la tendance est à rejeter la faute sur l’autre. “Il m’a agressé, trahi, il m’énerve, il m’a abandonné, il m’a rejeté, il s’est moqué de moi…” Bref ! t’as compris l’idée.

 

C’est facile de faire ça. On se sent tellement parfait soi-même. On ne peut pas se tromper. De notre point de vue, on a raison ; et quand l’égo s’en mêle, on ne veut pas lâcher. Ça devient presque une question de vie ou de mort !!

Parce que si on admet qu’on avait tort… Aïe !! Ça pique !! On perd la face, on se sent diminué, en dessous de l’autre… Alors déjà qu’on avait mal, et que c’était à cause de l’autre ; mais alors si en plus il faut admettre devant lui qu’il a raison, même si finalement on pense vraiment qu’il a raison… Ah ça, non !!

 

Et c’est vrai, la douleur est réelle, c’est profond, on est vraiment touché.e, blessé.e, on le sent dans les tripes. Ça fait mal !!!
Alors si on a mal, c’est forcément à cause de l’Autre. Donc il a quand même tort !!

C’est à n’y rien comprendre !!

 

Comme d’habitude quand un déséquilibre émotionnel se crée en nous, le mental s’emballe. Puis on commence à focaliser sur ce qui ne va pas, à ressasser, à faire des suppositions sur l’autre, à s’imaginer des scénarios catastrophes.

 

Le problème des suppositions et des scénarios c’est que bien souvent on les prend pour des réalités. On croit qu’ils sont vrais !! Et ça empire ! On ressasse, encore et encore, et ça peut durer des jours.

Qu’il ait raison ou tort, au final c’est quand même la faute de l’autre si ça ne va pas, si on se sent mal !!

C’est un cercle vicieux.
Ce qu’a réellement voulu dire J-P*, avec sa phrase “L’enfer, c’est les autres…” c’est (et je cite) :

(…) si mes rapports sont mauvais, je me mets dans la totale dépendance d’autrui et alors, en effet, je suis en enfer. ”

 

La partie importante dans cette phrase c’est : “…JE ME mets…”

Pourquoi ?

Parce qu’elle ramène à la notion de RESPONSABILITÉ !!

Quand on s’embrouille avec quelqu’un, en réalité, on est deux dans l’histoire.

Ce qui veut dire que chacun a réellement sa part de responsabilité dans ce qu’il se passe.

 

  • Chacun est responsable de ce qu’il envoie dans la relation, de ce qu’il dit quand il est en ré
    OK ! Ça on sait, on connait !! D’ailleurs, parfois on met tellement d’eau dans son vin pour éviter que ça parte encore plus en vrille !?

 

2- Chacun est responsable de COMMENT il reçoit (ce que lui envoie l’autre) !

Ah ! ça, c’est plus compliqué à intégrer.

 

En réalité, quand ça fait mal, ce n’est pas l’Autre qui fait mal. L’Autre n’est qu’un facteur déclencheur d’un « truc » en nous qui n’est pas satisfait. Ce « truc », c’est un besoin.

Par exemple, besoin de respect, de considération, de justice, de confiance, de reconnaissance, de soutien, de partage, de connexion, d’affection, … (liste non exhaustive).
L’idée, quand cette douleur est déclenchée, c’est de revenir à soi, puis d’identifier quel besoin en nous n’a pas été satisfait. Et enfin de s’occuper de ce besoin. C’est à nous de le faire. Ce n’est pas à l’autre de satisfaire nos propres besoins.

Tout part de soi. Vraiment !!

 

« L’enfer, c’est les autres ! » devient alors :

« Le déclencheur, c’est les autres !! »

 

Et là c’est une autre perspective qui s’ouvre. L’autre est un déclencheur d’un besoin en moi qui n’est pas satisfait. À moi de voir comment le régler, comment le satisfaire, comment nourrir ce besoin, et prendre ma responsabilité dans la douleur que je ressens.

 

C’est ça le développement personnel !! C’est prendre conscience de choses qu’on veut améliorer, les accepter, EN PRENDRE LA RESPONSABILITÉ, et les travailler.

 

Pour finir, je partage avec toi, une petite illustration que je donne souvent dans mes accompagnements :

Imagine qu’un type que tu connais (ou pas) et te regarde “mal”, il te fixe en plissant les yeux.

Toi, tu te sens mal à l’aise, tu te dis un truc du genre : “pourquoi il me regarde lui ? Qu’est-ce que j’ai ?” ou “Qu’est-ce qu’il a, c’est quoi son problème ? Il veut qu’on s’embrouille ou quoi ?!”

Ton besoin de respect, d’intimité, de tranquillité… est touché !

Et t’imagines un millier de raisons qui justifient sa façon de te regarder. Ça peut aller loin dans ta tête et en vrai aussi. Beaucoup se sont battus pour moins que ça !

Son simple regard a déclenché en toi une multitude de choses qui te mettent en réaction et sûrement en action… et pas forcément pour le meilleur !
Peut-être qu’en fait, ce type est juste myope et qu’il a simplement oublié sa paire de lunettes chez lui ce matin !
(Rien à voir avec toi !)

 

Christine R.

 

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