Je me suis lancée dans une nouvelle expérience récemment. Celle de faire du pain au levain. Si tu me suis depuis un moment, tu sais que j’aime expérimenter de nouvelles choses, d’ailleurs je cherche un modèle économique qui me permettrait d’être payée juste pour apprendre et tester des choses…!
Et tu dois certainement savoir aussi que j’aime la nourriture pour ce qu’elle offre de diversité, de créativité, de stimulation des sens, de challenges. Je fais beaucoup de parallèles entre nos rapports à la nourriture et la vie. Ceci dit, je ne mange pas n’importe quoi j’aime manger des choses de qualités. J’écoute mon corps et mes ressentis, j’observe ce dont il a envie et je privilégie le naturel, le fait maison et le moins industrialisé possible. Ce sont des critères de qualité pour moi.
Donc cela nécessite que je sois curieuse, que je me documente, que je fasse des recherches et que j’apprenne à faire par moi-même.
Pendant le confinement, je me suis dit que c’était le moment de faire mon propre levain.
DONC VOICI MAY DANS SON ÉVOLUTION QUOTIDIENNE !
May est mon premier levain.
Commencée le 2 mai.
(C’est une fille.)
Le levain est un mélange de farine et d’eau qui fermentent et développent une culture de bactéries qui seront plus ou moins actives selon le moment d’évolution.
Sur cette première photo, je viens de faire un rafraichi. Cela veut dire que j’ai rajouté à ma base de farine et d’eau, de la farine fraîche et de l’eau. Cela doit se faire tous les jours une fois que le levain est né.
Le trait sert à observer l’évolution du levain.
Quand son volume double voire triple, May est prête à être utilisée pour faire du pain.
5 heures après le rafraîchi, May est bien active !
Les bulles qui se forment et éclatent montrent qu’elle est prête.
Avec May, j’ai vécu une nouvelle expérience et j’ai aussi expérimenté sur moi.
La vie est partout ! #lifeeverywhere.
Chaque expérience est un chemin de connaissance de soi.
J’ai développé ma persévérance car May est ma 3eme tentative. Les 2 premiers levains sont morts au démarrage !
J’ai maintenu une régularité car il faut rafraîchir son levain à des fréquences régulières et différentes selon les étapes d’avancement.
J’ai éprouvé ma patience : j’ai commencé May le 2 mai et il a fallu que j’attende le 24 mai pour manger mon premier pain au levain ! Le processus est beaucoup plus long que de prendre les transports pour aller dans une de mes boulangeries préférées.
Je pourrais également parler de foi, de lâcher prise, de faire confiance à la vie, de présence, d’humilité… tout ceci réuni dans cette simple expérience de faire mon levain.
Tout est dans tout. Dans l’ordinaire se trouve l’extraordinaire. Dans la simplicité, la profondeur. Dans l’expérience matérielle, un cheminement qui touche à la spiritualité.
La vie quoi !
Donc il a fallu 21 jours pour que May se développe suffisamment.
Samedi à 11H, j’ai enfin pu commencé mon premier pain au levain. Et en réalisant toutes les étapes, j’ai mangé mon pain le lendemain, dimanche, à 14h !
Patience on a dit !
J’ai adoré prendre ce temps. Je trouve que nous avons pris l’habitude de la vitesse, de la rapidité, des résultats immédiats. La technologie et internet nous habituent à avoir tout, tout de suite.
Aucun jugement de valeur là dessus. C’est parce que je peux écrire “pain au levain” dans la barre de recherche et que j’obtiens un nombre incalculable d’informations, que j’ai pu faire cette expérience au moment où j’en avais envie. À une autre époque, il aurait certainement fallu que je me déplace et que je trouve une personne qui a la connaissance et qui veuille bien me la transmettre.
D’un autre côté je trouve important de continuer à cultiver cette notion de lenteur, de “slow life” et d’observer qu’il y a un temps pour tout. On ne force pas la vie, la Nature, l’Univers à aller plus vite que son rythme.
May a pris 21 jours parce que c’était son timing. J’aurais pu la surveiller toutes les deux secondes, faire des milliers de recherche sur le net, son timing était celui-ci.
Une fois que j’ avais fait ma part, chaque jour, du mieux que je pouvais, avec une intention forte, il fallait que je laisse et que je laisse faire. Cela ne dépendait plus de moi.
Et j’y vois un vrai parallèle avec la Vie. Faisons ce que nous avons à faire, en étant aligné.e.s, dans l’instant présent et laissons faire.
Mon pain était excellent. C’est en partie parce que j’ai accepté ce temps de processus. C’est vraiment un bel apprentissage pour d’autres domaines dans la vie.
Et maintenant, j’ai envie d’explorer d’autres façons de faire le pain. C’est un nouveau champ qui s’ouvre…
Et toi, qu’est-ce que tu expérimentes en ce moment ? Quels liens fais-tu avec les autres domaines de votre vie ?
Christine
P.S :
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